Publication de 160 000 enfants. Par le Juge Edouard Durand

« Dans « violence sexuelle », l’adj. ne doit pas prêter à confusion. Le sexuel est d’ordre instrumental, tjrs et exclusivement. Il caractérise la violence, perpétrée par le sexe. La confusion est de penser que pcq cette violence est sexuelle, elle est du registre de la sexualité. »

« On voudrait bien protéger les enfants victimes de viol ou d’agression sexuelle. On le ferait même, mais ce ne sont jamais les bons qui « sortent du silence », ce sont toujours des faux, des cas compliqués, pas clairs. Cette distorsion porte un nom : déni. »

« Si tout le monde savait, après, quand c’est trop tard, quand le mal est fait, c’est que tout le monde le sait quand il est encore temps de faire quelque chose. (…) Il faut prendre une décision, c’est sûr, c’est inévitable. Le temps est compté. Et il n’y a pas bcp de possibilités, il y en a 2 : qd une personne se dit victime de violences sexuelles, soit on le protège, soit on ne le protège pas. On le croit ou on ne le croit pas. Si on le croit, on le protège. Si on ne le protège pas, c’est qu’on ne le croit pas. »

« Il faut prendre la parole des enfants au sérieux. (…) Les enfants sont des gens sérieux, qui vivent leur vie sérieusement, et qui parfois sont confrontés à des choses absolument effrayantes, cruelles. Les enfants sont des gens sérieux, il n’y a qu’à regarder un enfant qui joue, rien n’est plus sérieux qu’un jeu d’enfant, rien n’est plus grave, plus intense. »

« La présomption d’innocence, improprement invoquée, n’est plus alors qu’un prétexte, une caution du déni à valeur constitutionnelle. (…) Elle n’a jamais été conçue pr garantir l’impunité des criminels, ni même pr empêcher les citoyens de dire ce qu’ils voient et pensent. »