Bienvenue au monastère - Episode 4 : L'exercice du pouvoir mis en place

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À cause du silence imposé lors des informations pratiques, Jean-Marc doit gesticuler pour savoir s'il faut des chaussures de marche. Absurde !

D'ailleurs, les participants doivent taire aussi leurs avis : ce sont les accompagnateurs qui choisissent leurs activités. Cela rappelle ce que nous avons pu vivre : le supérieur décide, même si c'est insensé. Pour les assignations (lieu où on devra vivre), pour les apostolats, pour les services dans la maison : rien à dire, et les frères et sœurs sont déplaçables et remplaçables comme des pions.

Clara n'a pas fait vœux d'obéissance ! Difficile donc d'utiliser l'argument choc face à sa résistance concernant l'activité qui lui a été attribuée ! Et pourtant on entend ce que nous avons ingurgité : la volonté du supérieur égale celle de Dieu !

Fr. Baudouin qui parle de « ses poussins ». Cela est assez révélateur de son positionnement vis-à-vis des personnes qu'il accompagne. Elles sont infantilisées et complètement relatives à lui. A saint Jean, ce genre d'attitude a pu aller jusqu'à des rencontres forcées entre « philotées » (poussins d'un même prêtre)

Les règles de la plongée données par fr. Baudouin (faire confiance, obéir et s'abandonner) et son rapprochement avec la vie chrétienne sont très évocateurs de la formation à Saint-Jean… Au noviciat la confiance a été prônée au détriment de la réflexion personnelle, l'obéissance prenait la place d'un véritable discernement et l'injonction de l'abandon nuisait souvent à des choix véritables. Cela conduit à une attitude d'anéantissement de soi-même. L'effort de ne pas parler est désigné par fr. Baudouin comme « acte d'amour » d'autrui ça vient tout juste de la règle de vie des frères de Saint-Jean : n° 20 « […] les frères respecteront le silence extérieur comme la plus grande marque d'amour fraternel. »

Or, Rome a demandé de mettre de côté ce document trop marqué par les dérives du fondateur. Les constitutions doivent aussi être révisées. Sur quoi les derniers frères et sœurs ont-ils fait profession ? Comment peuvent-ils continuer d'accueillir des jeunes ?

Concernant la Messe auprès de la croix du sommet : était-il vraiment nécessaire de mettre autant l'accent sur la célébration eucharistique sachant que les participants ne sont pas tous baptisés, certains même musulmans ou non croyants ?

N'aurait-il pas été plus inclusif de mettre l'accent sur la prière personnelle à Dieu tel que chacun le conçoit? D'autant plus que Simon avait exprimé un sentiment d'exclusion. Cela les aurait rendus plus autonomes dans leur démarche spirituelle…Pas toujours évident à St-Jean.

@ClaraMOfficiel vous vous exprimez d'une manière très honnête, pendant que fr. Baudouin vous répond : « moi, je suis heureux… la perception que vous avez est toujours un jugement, vous n'entrez pas en dialogue, questionnez vos certitudes… » Pareillement, nous avons pu souffrir dans nos accompagnements spirituels d'un manque de dialogue et d'une position haute de l'accompagnateur, qui sait… pourtant, on attendrait d'un prêtre plutôt une attitude d'écoute.

Or, vous ne pouvez même pas exprimer vos questions comme vous le remarquez très justement, puisque vous êtes soumise à une règle de silence et donc au pouvoir de votre accompagnateur.

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