Fabrice Hadjadj propose une lecture biblique et iconoclaste de l'affaire Philippe

Fabrice Hadjadj pointe notamment une hyperspiritualité qui, chez lui, court-circuitait les ressorts humains avec toute leur complexité et leur part d’ombre. Un court-circuit qui « lui permettait par l’ardeur de sa parole, par son intransigeance sans hésitation ni compromis avec le monde, d’embraser les âmes et de les disposer à des conversions ».

Avec pour envers de la médaille qu’un « tel prédicateur, apte à prodiguer l’élan initial » chez une personne en quête spirituelle, « n’est pas capable de le faire progresser, de le seconder dans la persévérance et la nécessaire acclimatation de la grâce à la vie quotidienne ». « Assurément, il a dégagé la vie neuve, et, cependant, s’il ne cède pas la place à des accompagnateurs de sens plus rassis, il maintient sous tutelle ses dirigés dans une permanente immaturité spirituelle. »