Propositions post-CIASE du Groupe Lazare

Nous avons constaté notre propre incrédulité devant la violence des faits, l’impossibilité de se les représenter, le terrassement devant ce que nous ne pouvions pas imaginer. Une forme de contagion du traumatisme vécu mais aussi le sentiment d’avoir été comme contaminés par le corps dont nous faisions partie. Le choc initial qui nous avait mis en route s’est transformé en colère ou infinie tristesse. Mais le constat était là : nous devions vivre une forme de deuil de notre imaginaire de l’Église devant la réalité crue.

En parallèle de cette profonde désolation, nous avons admiré le courage des personnes, lanceurs d’alertes ou victimes.

« Le cléricalisme confisque la parole (il permet l’intériorisation d’une autocensure) et confond sacré et sainteté (la première notion étant païenne et excluante, la seconde biblique et incluante) »

« Une agression sexuelle faite par un prêtre/religieux-se/représentant-e de l’E est un crime holistique : il atteint le corps, l’âme et l’esprit, toute la personne. Il est donc plus grave que le même crime perpétré par qqun qui n’est pas d’Église. C’est une violence intégrale. »

« Si le mal est profond, « systémique », (…) c’est l’ensemble de ce « système » qui est à revoir. Il ne s’agit donc pas de quelques mesures à prendre mais de revoir ensemble, laïcs et prêtres, en profondeur, l’organisation et les relations communautaires »

« Décloisonner la formation continue : laïcs – prêtres, ensemble, afin d’apprendre à travailler et à élaborer ensemble. »