Abus sexuels : aux Missions étrangères de Paris, une cascade d'enquêtes et des questions

Les protagonistes de l’enquête

Mgr Georges Colomb. Évêque de La Rochelle depuis 2016, cet ancien missionnaire en Chine bientôt âgé de 70 ans, a été supérieur général des MEP de 2010 à 2016. Il est accusé par Nicolas de l’avoir agressé sexuellement – ce qu’il dément – et fait l’objet d’une enquête préliminaire pour « tentative de viol » ainsi que d’une enquête canonique préalable.

Nicolas. Ami de Gilles Reithinger depuis le lycée, ce Strasbourgeois loge régulièrement au siège des MEP lors de ses passages parisiens. Il accuse Mgr Georges Colomb de l’avoir agressé sexuellement en 2013.

Mgr Gilles Reithinger. L’actuel évêque auxiliaire de Strasbourg, nommé en 2021, a été supérieur général des MEP de 2016 à 2021. Âgé de 50 ans, il fait l’objet d’une enquête canonique préalable après qu’il a été désigné par le père Philippe R., un prêtre MEP, comme l’un des clercs l’ayant initié à une vie sexuelle active et secrète au sein du clergé, ce qu’il nie formellement.

Le père Philippe R. Ce prêtre MEP fut missionnaire au Japon jusqu’en juillet 2022. Il fait l’objet d’enquêtes de justice et canonique, après qu’un laïc, Timothée B., a porté plainte contre lui pour « viol ». Le père Philippe R. est celui qui a désigné Mgr Reithinger à Timothée B. comme l’un des prêtres avec qui il a eu des relations sexuelles depuis le séminaire.

Timothée B. Ce Français expatrié au Japon, laïc, diagnostiqué Asperger, accuse le père Philippe R. de l’avoir violé. Il est le dépositaire de confidences du père Philippe R. sur sa double vie dans la prêtrise – des confidences mettant en cause Mgr Reithinger.

Le père Aymeric de Salvert. Ancien missionnaire au Japon, expulsé de son diocèse en 2011, il a ensuite été placé à la tête du foyer vocationnel des MEP par Mgr Colomb. Âgé de 56 ans, il est visé par une enquête préliminaire pour « viol aggravé ».