Appel à Témoins - Les Liens Brisés
Voir aussi
- Abus et violences sexuelles : les Jésuites publient un premier appel à témoignages, sur le site Croyances et Villes
- Victimes d’abus dans l’Église : quand l’écriture peut participer à la réparation, dans La Croix
- « Quand le diable a revêtu l’habit » : des victimes de pédocriminalité dénoncent l’« inertie » de l’Église, dans Le Monde
Informations complémentaires
Appel à Témoignages : association les liens brisés
Ci-dessous, vous trouverez deux appels à témoins publiés par la Compagnie de Jésus, le 17 mars 2023 (première journée nationale de prière pour les victimes de violences et d’agressions sexuelles au sein de l’Église), mettant en cause, sans les nommer, deux jésuites qui se sont succédé à la direction de l’association « Les liens brisés ». Cette mesure concrète atteste de la ferme résolution prise par les jésuites « de faire la lumière sur les exactions commises dans le passé, […] afin de permettre à d’éventuelles personnes victimes de se faire connaître », peut-on lire dans la newsletter jésuite n° 92 du même jour.
Suite à la sortie du livre Quand le diable a revêtu l’habit et à l’article paru dans Le Monde du 11 juin 2024, la Compagnie a modifié le premier appel concernant Les liens brisés #1, y ajoutant le nom du jésuite mis en cause, Louis Mouren.
Louis Mouren, jésuite – Association les liens brisés #1
Les faits concernent l’association les liens brisés, fondée en 1954, domiciliée à Paris, d’abord rue Linné, puis rue Notre-Dame de Lorette jusqu’à sa dissolution en 2013.
La personne victime, un homme, a relaté des faits d’attouchement, d’agressions sexuelles et de viol alors qu’elle avait de 13 à 17 ans entre 1966/67 et 1972.
Le jésuite mis en cause, Louis Mouren, aujourd’hui décédé, fondateur-responsable de l’association, prenait en charge de jeunes orphelins, notamment dans l’orphelinat des Sœurs de Saint-Vincent de Paul, situé rue de Lorraine à Saint-Germain en Laye, les plaçait dans des écoles (école Saint-Euverte à Orléans, collège Saint-Nicolas de Vaugirard, …) et finançait leur scolarité.Les faits relatés ont eu lieu au 42 rue de Grenelle à Paris, et à l’école Saint-Euverte à Orléans.
(publié le 17 mars 2023 – Mis à jour le 11 juin 2024)
Association les liens brisés #2
Le jésuite directeur de l’association les liens brisés de 1985 à 1998, aujourd’hui décédé, est suspecté de s’être rendu coupable d’agressions sexuelles sur des jeunes femmes accueillies par l’association (attentat à la pudeur et attouchement sous prétexte de massages thérapeutiques et de soins gynécologiques). Ces faits auraient eu lieu dans un appartement appartenant à l’association situé 42 rue Notre-Dame de Lorette à Paris.
En 1998, des bénévoles ont reçu un témoignage d’une jeune femme accueillie par l’association et ont alerté le Provincial des jésuites qui a décidé de relever de ses fonctions au sein de l’association le jésuite concerné.
(publié le 17 mars 2023)
Appel à témoins : Gilbert Lamande, jésuite
Gilbert Lamande, jésuite – Saint-Louis de Gonzague Paris (Franklin)
« Huit témoignages de personnes victimes mettant en cause Gilbert Lamande, jésuite, ont été recueillis par la cellule d‘écoute et de prévention des abus de la Province EOF.
Gilbert Lamande a été père spirituel et chargé de catéchèse au Petit Collège (primaire) de l’établissement scolaire Saint-Louis-de-Gonzague (Franklin) à Paris de 1946 à 1977. Il est décédé en 2000.
Les accusations portent sur les faits suivants : attouchements sexuels sur des garçons et filles mineurs au cours de confessions, d’entretiens, d’activités parascolaires et de camps de jeunes. »(Publié le 25 septembre 2023)
Suite cet appel, 21 témoignages nous ont été adressés. Huit concernent de nouvelles personnes victimes de violences subies de la part Gilbert Lamande.
(Mis à jour le 27 novembre 2023)
Collège Saint-Michel à Bruxelles
Henry Collard, Albert Stevens et Jules Francken, jésuites – Collège Saint-Michel à Bruxelles
Plusieurs personnes victimes ont dénoncé des faits d’agressions sexuelles commis par des jésuites au Collège Saint-Michel à Bruxelles dans les années 60 et 80.
Les témoignages de personnes-victimes ont ainsi permis d’identifier six jésuites abuseurs dans cette école, parmi lesquels 3 noms ont été rendus publics : les pp. Henry Collard, Albert Stevens et Jules Francken.
Un appel à témoin avait déjà été transmis en 2022 à 10 000 anciens élèves du collège Saint-Michel.