Père Beñat Segure
- [Semaine du 24 au 30 mars 2025]
Congrégation de Bétharram : le père Beñat Segure mis en cause
Informations complémentaires
Père Beñat Segure
Le Père Beñat Segure nait à Itxassou le 25 mai 1933, dans une famille de trois enfants. Il fait ses études secondaires au Collège Notre-Dame de Bétharram et le Noviciat à Pau : il s’engage au service du Christ par la Profession religieuse en 1953. Les études de philosophie et de théologie sont interrompues par 26 mois de service militaire : 4 mois en Allemagne et 22 mois en Algérie : cette longue expérience le marque et confirme son audace et son courage…
Il termine ensuite sa formation pour 1e sacerdoce et il est ordonné prêtre le 29 juin 1967, à Bordeaux. En vrai fils de saint Michel Garicoits, il part en Afrique, suit une formation pastorale en Haute-Volta (l’actuel Burkina Fasso), avant de rejoindre la Côte d’lvoire, d’abord à Ferkessedougou puis à Katiola jusqu’en 1971.
Il revient en Europe terminer une licence d’espagnol. Pendant cette période, en tant qu’aumônier du collège Ozanam à Limoges, il soutient le lancement du Mouvement Eucharistique des Jeunes. Avec sa fougue et son charisme de sportif, il devient une figure de proue pour de nombreux élèves. Par la suite, il repart en Afrique où il est nommé directeur du Collège-Séminaire de Katiola.
De 1979 à 1984, il assure la direction du Collège Notre-Dame de Bétharram, puis de 1983 à 1990 celle du Centre Etchécopar de Saint-Palais. Il repart en Côte d’Ivoire jusqu’en 1994,malgré un accident cardiaque.
De 1994 à 2002, il rejoint la communauté des aumôniers des Servantes de Marie à Anglet. Homme du grand large, il appréciera la proximité de locéan…
Il arrive à la Maison de Retraite à Bétharram en 2003 après un séjour de quelques mois en Amérique latine. Dès son arrivée, le P. Beñat va soutenir la chorale de Montaut avec générosité et enthousiasme. Il recevait le programme des chants le lundi et le travaillait avec assiduité tout au long de la semaine ; il a laissé de nombreux cahiers où il notait l’accompagnement des chants.
Tous les vendredis, régulièrement et avant l’heure, il était à l’église de Montaut pour la répétition des chants. Le samedi ou le dimanche, c’est lui qui accueillait les paroissiens de son bonjour éclatant, sa main généreusement tendue.
À l’occasion des fêtes et anniversaires des membres de la chorale, il apportait sa gaité communicative, et de sa voix claire et forte il poussait le puissant irrintzina* qui résonnait bien au-delà des murs du presbytère.
La veille de ses obsèques, le groupe de la chorale au complet est venu dire sa reconnaissance à Beñat. Le jour même, tous étaient là pour lui dire qu’ils comptent sur son soutien pour les aider à persévérer dans ce beau service de la communauté chrétienne.
Homme de relation, fidèle au pays Basque, il a été aumônier des Basques de Pau « Lagunt eta maïta » (Aide et aime ! en basque) pendant 10 ans; et depuis 2007,i1 était aussi aumônier de la confrérie de la Cerise d’Itxassou…
Homme de relation, Beñat se prêtait volontiers à l’accueil des pèlerins à lappel du responsable du sanctuaire et il était heureux de leur en faire découvrir la beauté.
Homme de relation, il savait aussi être proche des personnes handicapées à la Maison de Retraite… Il ne craignait pas la mort, il avait préparé la célébration de ses obsèques : il est resté vivant au milieu de nous jusqu’à son départ vers le Père le 31 mai, fête de la Visitation de Marie.
Gaston Gabaix-Hialé, SCJ