Qui suis-je ?
Qu’il est difficile de se présenter en quelques mots !
J’ai la chance de ne pas être une victime, même si tout n’a pas été rose dans mes relations avec l’Église. Par mes engagements successifs, j’ai découvert de très près les petits et grands arrangements de certains prêtres et évêques avec la vérité, entendu quelques beaux discours de façade, et parfois été témoin d’une gestion financière calamiteuse tout en affirmant les yeux dans les yeux que tout avait toujours été géré de manière totalement transparente et responsable.
Mais même avec ce vécu, je suis de ceux qui auraient pu dire que les victimes « n’ont qu’à tourner la page », « feraient mieux d’arrêter de ressasser ». Cependant, connaissant l’envers du décor sur d’autres sujets, j’ai eu envie de mieux comprendre ces victimes et j’ai lu de nombreux témoignages. Page après page, livre après livre, Marie-Laure Janssens, Kathy O’Beirne, Adélaïde Bon, Sophie Ducrey, Claire Maximova et bien d’autres m’ont permis d’entrevoir un peu de ce qu’elles avaient vécu. De comprendre une partie de la puissance et de la profondeur de leur traumatisme, parfois enfoui sous une amnésie tenace. Avec les livres de Muriel Salmona et Isabelle Chartier Siben, j’ai pu découvrir les mécanismes psychologiques en jeu dans ces abus sexuels et spirituels.
Dans le même temps est venue la CIASE, puis la démarche collective des évêques lors de l’Assemblée plénière de novembre 2021. Je voulais croire en leur prise de conscience. Je voulais croire que quelque chose allait changer radicalement et que le passé resterait le passé. Puis est arrivée l’affaire Sentier. Elle a apporté la preuve qu’alors que les évêques étaient à genoux, certains étaient déjà au courant. Ceux-ci ne faisaient donc que jouer les repentis sous l’œil des caméras, tout en conservant leur réflexes pour « protéger » l’institution au détriment des victimes.
Par X (Twitter), j’ai découvert de nombreux autres témoignanges confirmant que les vieux réflexes de protection de l’institution étaient encore profondément ancrés. De plus, j’ai rapidement constaté qu’il me manquait une vision d’ensemble. Que chaque affaire chassait la précédente, au moins dans mon esprit. J’ai donc pris quelques notes pour moi-même. Puis j’ai mis ces notes en ligne, sans vraiment savoir si cela servirait à quelque chose.
J’ai alors reçu des encourragements de la part de victimes. Certaines m’ont même dit avoir découvert sur ce site des informations sur leur agresseur. Des personnes investies dans l’accompagnement de victimes m’ont également incité à poursuivre ce travail entrepris initialement pour moi-même de manière artisanale.
Ce site est donc, en quelque sorte, un contre-don. Les victimes et ceux qui les accompagnent m’ont apporté énormément par leurs témoignages. Puisque qu’un certain nombre d’entre elles m’ont remercié pour mon travail, je vais poursuivre pour elles… du moins, tant que j’en aurai le temps et la force !
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