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Père Philippe Olivier
- https://www.ladepeche.fr/article/2010/12/19/973602-baladou-le-village-a-recu-l-eveque.html
- https://www.mediapart.fr/journal/france/190923/dans-le-lot-l-eveche-protege-un-pedocriminel-et-rejette-sa-victime
- https://www.elle.fr/Societe/News/Lot-victime-d-un-cure-pedophile-il-denonce-le-maintien-en-poste-de-son-agresseur-4149347
- https://www.ladepeche.fr/article/2014/10/04/1964928-hommages-a-la-chapelle-saint-louis-de-l-ovalie.html
- https://cahors.catholique.fr/eglise-pratique/l-eveque-et-le-diocese-de-cahors/nominations/nominations-2014/Nominations-1620
- https://www.ladepeche.fr/article/2016/09/01/2409729-derniere-messe-pour-l-abbe-michel-cambon.html
- https://www.ladepeche.fr/article/2016/04/10/2321998-le-grand-remaniement-de-l-eveque-de-cahors.html
- https://cahors.catholique.fr/eglise-pratique/doyennes-et-paroisses/doyenne-du-causse-central/groupement-paroissial-de-catus-399/article/groupement-paroissial-de-catus-3343
- https://www.ladepeche.fr/2020/01/26/visite-pastorale-de-mgr-laurent-camiade,8687418.php
- https://www.mediacites.fr/enquete/toulouse/2023/09/17/quand-leveche-de-cahors-protege-un-pedocriminel-et-rejette-sa-victime/
- https://www.mediacites.fr/complement-denquete/toulouse/2023/09/28/ce-nest-pas-de-la-pedocriminalite-face-aux-paroissiens-leveque-de-cahors-en-plein-deni/
- https://www.mediapart.fr/journal/fil-dactualites/180923/la-victime-d-un-cure-pedophile-denonce-son-maintien-en-poste
- https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-info-de-france-inter/l-info-de-france-inter-3127183
- https://cahors.catholique.fr/eglise-pratique/l-eveque-et-le-diocese-de-cahors/agenda-homelies-communiques/infos-communiques/article/communique-du-diocese-de-cahors
Parcours du père Philippe Olivier
- Avant sa condamnation, le père Philippe Olivier est curé du groupement paroissial de Martel 🡵
- 2012 Le père Philippe Olivier quitte la paroisse de Martel durant l'hiver 2012. Son départ ne donne lieu à aucune explication officielle aux fidèles de la paroisse 🡵.
- 2013 Condamné par le tribunal correctionnel de Cahors à un an d'emprisonnement avec sursis avec une mise à l'épreuve de 18 mois pour atteinte sexuelle sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité sur la victime 🡵.
- 2014 L'année suivant sa condamnation il est toujours curé du groupement paroissial de Martel 🡵 avant d'être nommé en fin d'année « dans le groupement paroissial de Catus avec le pouvoir de vicaire » 🡵, vraisemblablement suite au décret canonique définitif lui interdisant d'exercer un ministère auprès de mineurs.
- 2016 Le père Philippe Olivier devient curé de la paroisse de Catus, « soutenu par l'administrateur apostolique, l'abbé Florent Millet » 🡵 qui réside à Cahors car il est également vicaire général 🡵.
- 2020 A l'occasion d'une visite pastorale de Mgr Laurent Camiade, un article du diocèse permet de comprendre que le père Florent Millet n'est plus présent sur la paroisse de Catus : « Mgr Laurent Camiade et le Vicaire général Florent Millet ont sillonné nos routes avec l'abbé Olivier, heureux de leur présenter les uns et les autres » 🡵. Un article de presse indique que le père Philippe Olivier est « Vicaire Paroissial, Curé de Catus » 🡵.
- 2023 Alors que le père est encore en poste à Catus, Mickaël, la victime du procès de 2013 médiatise cette affaire 🡵 🡵. Le diocèse de Cahors indique alors que le curé n'officiait plus auprès d'enfants et qu'après le procès judiciaire civil, une procédure canonique avait été engagée par l'Église, avec la même conclusion de culpabilité. « Aujourd'hui, souligne le communiqué du diocèse, conformément à la sanction canonique, le prêtre concerné exerce un ministère paroissial restreint, sans activité pastorale directement en lien avec des mineurs (…) sous la responsabilité d'un curé » 🡵.
Suite à la médiatisation, le prêtre en question est aujourd'hui dans un service d'archives de l'Église. « Avec cette médiatisation, il n'était plus possible qu'il poursuive un ministère en paroisse quand bien même il n'a pas été considéré par la justice comme présentant un danger » nous signale Laurent Camiade 🡵.
L'affaire Philippe Olivier
Entre 2002 et 2006, alors qu'il est curé de Lalbenque (Lot), le père Philippe Olivier s'adonne à des masturbations, fellations et pénétrations digitales sur Mickaël, l'un de ses servants d'autel, alors que ce dernier avait entre 13 et 17 ans 🡵.
Entré au séminaire en 2007, Mickaël comprend en 2011 la gravité des faits qu'il dénonce à son supérieur, le père Jean-Marc Micas. Celui‐ci prévient immédiatement son confrère Norbert Turini, alors évêque de Cahors, qui a autorité sur le séminariste 🡵.
Selon Jean-Marc Micas, Mgr Norbert Turini voit les choses de la manière suivante 🡵 :
- « Mgr Turini a dit que c'était une relation d'égal à égal et qu'ils étaient amoureux, se souvient l'actuel évêque de Lourdes. Mais pour moi, on ne peut jamais dire quelque chose de pareil. Il ne peut pas y avoir de relation entre un adulte et un enfant. »
- « Mgr Turini espérait résoudre l'affaire en convoquant les deux hommes dans son bureau, qu'ils se serrent la main et règlent ça à l'amiable. »
C'est la raison pour laquelle, suite à la plainte déposée par Mickaël 🡵 :
- Mgr Turini défendra le père Philippe Olivier avec l'argumentation de la relation d'égal à égal.
- Lors du procès, l'évêché ne se porte pas partie civile et demande à l'avocat diocésain, Maître Jacques Alary, de défendre le père Olivier plutôt que d'en faire bénéficier Mickaël. L'évêque fait également pression pour que le jugement se fasse à huis clos (ce qu'il obtient), afin de ne pas ébruiter l'affaire.
Après le procès qui reconnaît coupable le père Philippe Olivier, Norbert Turini refuse que Mickaël termine son séminaire et soit ordonné, malgré l'avis favorable des six responsables du séminaire. « Ce que les membres du diocèse de Cahors m'ont toujours fait ressentir, c'est que j'étais coupable à leurs yeux. Ils ne m'ont jamais aidé à sortir de ça. Quand ils m'ont mis dehors, j'ai compris que je les dérangeais. En 2011, un ami jésuite à qui je m'étais confié m'avait conseillé d'attendre d'être ordonné pour porter plainte. Il savait que j'allais me griller. » 🡵
Son successeur, Mgr Laurent Camiade, refusera également que Mickaël reprenne sa formation au séminaire🡵.
En 2023, alors que Mickaël médiatise cette affaire et dénonce le maintien en poste du père Philippe Olivier, le diocèse de Cahors indique alors que le curé n'officiait plus auprès d'enfants et qu'après le procès judiciaire civil, une procédure canonique avait été engagée par l'Église, avec la même conclusion de culpabilité. « Aujourd'hui, souligne le communiqué du diocèse, conformément à la sanction canonique, le prêtre concerné exerce un ministère paroissial restreint, sans activité pastorale directement en lien avec des mineurs (…) sous la responsabilité d'un curé » 🡵. Mickaël n'a jamais eu accès aux conclusions du tribunal ecclésiastique 🡵 mais le diocèse indiquera dans un communiqué de septembre 2023 :
A la suite de ce jugement correctionnel, la procédure canonique ouverte par Mgr Turini a pu se poursuivre. Elle a été menée sous l'autorité de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi conformément au droit canonique. En août 2014, le décret canonique définitif spécifiant la sanction est transmis. Il interdit au prêtre reconnu coupable d'exercer un ministère auprès de mineurs.
Aujourd'hui, conformément à la sanction canonique, le prêtre concerné exerce un ministère paroissial restreint, sans activité pastorale directement en lien avec des mineurs. Il est vicaire, sous la responsabilité d'un curé qui a été informé de sa situation et qui est vigilant sur ce point.
On notera que la situation de « vicaire sous la responsabilité d'un curé » ne signifie pas que le curé réside dans la paroisse… comme cela avait été le cas dès 2016, avec le vicaire général Florent Millet (depuis condamné) qui résidait à Cahors 🡵.
Suite à la médiatisation de 2023, l'évêque de Cahors, Mgr Laurent Camiade rencontre les paroissiens avec son vicaire général, le père Luc Denjean. Le journal Mediacités rends compte de cet échange 🡵 :
« Ce n'est pas de la pédocriminalité », estime [Mgr Laurent Camiade], contestant le fait que des relations sexuelles d'un homme de 35 ans sur un enfant de 13 ans relèvent de la pédophilie. Du moins, « tout dépend de ce que l'on met sous ce mot », poursuit‐il avec cynisme.
[…]
Les deux chefs de l'évêché [Mgr Laurent Camiade et son vicaire général, le père Luc Denjean] préfèrent parler « d'erreurs » et de « fautes » plutôt que « d'agressions sexuelles » ou de « délits ». Le terme « abus » n'est employé qu'une seule fois par Laurent Camiade, dans le but de victimiser le coupable. « L'auteur d'un abus, alors je ne sais pas si c'est le mot, on peut en discuter, bredouille‐t‐il, mais cet auteur est aussi blessé par ce qu'il a fait. »