Prêtre sur la paroisse d'Auriol [La Provence, édition Aubagne, dimanche 2 octobre 2016]
Probablement durant cette période, Mgr Pontier est mis au courant de faits reprochés au père Charles Sighieri. C'est pourquoi Mgr Aveline déclarera par la suite : J'avais compris que mon prédécesseur pensait que la convocation et l'admonestation qu'il avait faite à Sighieri suffiraient […]. J'avais compris que les choses avaient été faites pour que ça ne se renouvelle pas."
2016-2020 Prêtre sur les paroisses : Saint-Loup, Saint-Maurice de Pont-de-Vivaux, Saint-Laurent de la Capelette et Sainte-Émilie de Vialar à Dromel [La Provence, édition Aubagne, dimanche 2 octobre 2016]
2019 Mgr Jean-Marc Aveline, adresse un signalement au procureur de la République. Il était là muni de trois récits d'agressions sexuelles subies par trois séminaristes pour des faits courant de 2003 à 2019 🡵
2020
En janvier, le père Charles Sighieri est suspendu. « Un jour, il a disparu, on n'a pas compris pourquoi », opine une laïque. Ici, on a évoqué une « raison de santé », là un « burn out. Dans l'Église c'est souvent ce qu'on dit pour ne pas dire autre chose », murmure un autre 🡵. Il se retire à Auriol 🡵
En septembre, en lien avec le procureur, il est décidé que le prêtre cesse tout ministère, et toute célébration publique 🡵
2023
10 mai 2023, condamné par le tribunal correctionnel de Marseille pour agressions sexuelles « par personne abusant de l'autorité que lui confère sa fonction » de prêtre sur de jeunes séminaristes : deux ans de prison avec un sursis probatoire de trois ans, obligation de soins, interdiction durant dix ans de toute activité professionnelle ou bénévole auprès de mineurs : il est aussi désormais inscrit au fichier des délinquants sexuels 🡵
Au mois de novembre, la presse révèle la condamnation et le diocèse communique au sujet du père Sighieri 🡵. Pour légitimer ce retard de communication, le diocèse invoque les préparatifs de la venue du pape François en septembre 2023 : « Nous avions reçu les conclusions à ce moment-là, mais il se passait alors un certain nombre de choses à Marseille », relate le père Brunet 🡵. le Père Sighieri se voyait interdire « toute activité ou charge en contact avec des mineurs » pour une durée de dix ans, ainsi que pour cinq ans, l'exercice de « tout ministère public, de l'accompagnement spirituel ou des confessions ». Il se trouvait aussi assigné « à la résidence désignée par son ordinaire », c'est-à-dire son évêque. En l'occurrence, un presbytère situé dans le quartier de la Barasse, à Marseille (11e). Or, il n'en a rien été : « Sa présence à Auriol, comme si de rien n'était, sème le trouble », déplorent des habitants du village. La communication du diocèse le reconnaît : « Il a refusé l'appartement qui lui avait été assigné. » 🡵