Père Antoine Exelmans
- https://france3-regions.franceinfo.fr/bretagne/ille-et-vilaine/rennes/abus-sexuels-sur-des-migrants-au-maroc-des-actes-librement-consentis-se-justifie-le-pretre-francais-rattache-au-diocese-de-rennes-3249163.html
- https://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/antoine-exelmans-est-le-nouveau-cure-de-la-paroisse-1264643
- https://pastoralebangui.wordpress.com/2013/06/12/un-nouveau-aumonier-pour-les-scouts-catholiques-de-centrafrique/
- https://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-thurial-35310/le-pere-nzumulinda-et-le-projet-pastoral-presentes-la-paroisse-3819403
- https://www.leparisien.fr/faits-divers/je-suis-soufflee-un-pretre-breton-reconnait-des-violences-sexuelles-sur-des-migrants-mineurs-au-maroc-12-11-2025-OTM46YEG3BFW5MYPTNUK3UI7WI.php
- https://www.vaticannews.va/fr/monde/news/2024-04/med24-france-marseille-mediterranee-migrants-eglise-pape-aveline.html
- https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2017-12/mgr-landel--18-ans-a-la-ete-de-l-archeveche-de-rabat.html
- https://www.ouest-france.fr/bretagne/mordelles-35310/le-pere-exelmans-sur-le-chemin-des-migrants-4494159
- https://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/religions-un-pretre-breton-honore-du-prix-aachen-pour-la-paix-6987511
- https://ddmmaroc.org/2022/04/09/antoine-exelmans/
- https://enass.ma/enquete-abus-sexuels-sur-des-refugies-mineurs-a-leglise-de-casablanca/
- https://www.rcf.fr/articles/actualite/un-pretre-du-diocese-de-rennes-accuse-dabus-sexuels-dans-le-diocese-de-rabat
- https://enass.ma/affaire-de-pedophilie-leglise-repond/
Avant son départ au Maroc
- 1991 Aumômier (non prêtre) à Cesson-Sévigné 🡵
- 1993 Ordination 🡵
- 1995 Aumônier des étudiants à Rennes 🡵
- 2000 Départ en République Centrafricaine. Il est responsable de la Pastorale jeunes dans le diocèse de Bangassou 🡵
- 2004-2009 Sur la paroisse Bienheureux Frédéric Ozanam, à Maurepas, dans le diocèse de Rennes 🡵
- 2009-2012 Nouveau séjour en Centrafrique. Il fait alors partie de l'équipe Pastorale enfance et jeunesse à Bangui, la capitale 🡵. Il est également aumônier pour les scouts catholiques de Centrafrique 🡵
- 2012-2016 Retour en France, sur la paroisse Saint Melaine aux rives du Meu à Mordelles 🡵 dont il sera curé 🡵
En 2015, il cofonde l'association d'aide aux personnes migrantes Tabitha Solidarité 🡵.
2016-2024 Prêtre in Fidei donum au Maroc
En 2016, le père Exelmans part comme prêtre in Fidei donum au Maroc 🡵. Il est accueilli dans le diocèse de Rabat par son archevêque, Mgr Vincent Landel (2001-2017) 🡵, betharramite, ancien directeur du collège betharramite de Casablanca de 1969 à 1982 🡵 et de Notre-Dame de Bétharram de 1993 à 1999.
- 2016-2022 A la paroisse d'Oujda 🡵
- 2020 Le père Antoine Exelmans reçoit le prix Aachen pour la paix 🡵
- 2020 Il est nommé vicaire général du diocèse de Rabat 🡵 par le cardinal Cristóbal López Romero qui a succédé à Mgr Landel en 2018. Il exerce cette fonction jusqu'en 2022.
- 2022-2024 A la paroisse de Casablanca 🡵
Depuis 2024 Retour en France
- 2024
- 12 mai 2024 : l'Archevêque de Rabat informe l'Archevêque de Rennes qu'il va ouvrir une enquête canonique concernant le père Antoine Exelmans, qui sera ouverte officiellement le 13 mai 2024 🡵
- 24 mai 2024 : une plainte est déposée auprès du Parquet de la Cour d'appel de Casablanca 🡵
- 16 juin 2024 : il quitte précipitamment le Maroc alors que sa mission au Maroc était prévue jusqu'en juillet 2025. Officiellement selon l'archevêché de Rabat, père Antoine était « épuisé » et aurait « fait un burn out professionnel et il est parti en France pour se reposer » 🡵
- 5 juillet 2024 : l'Archevêque de Rabat, le cardinal Cristóbal López Romero publie un communiqué : « Des personnes m'ont alerté sur le comportement du P. Antoine Exelmans au service des jeunes migrants, laissant entendre qu'il pourrait y avoir des abus sur des personnes fragiles. » L'Archevêque de Rabat a alors demandé au père Antoine Exelmans d'arrêter tout ministère public et a diligenté une enquête dont le résultat a été transmis à Rome 🡵.
- 25 juillet 2024 : « Au vu des éléments à charge », des mesures conservatoires sont prises 🡵
- 28 septembre 2024 : l'enquête canonique est close. Elle est transmise au Dicastère de la doctrine de la Foi à Rome et à l'Archevêque de Rennes qui l'adresse au procureur de la République de Saint-Etienne (France). De son côté, l'Archevêque de Rabat l'envoie au Procureur du Roi à Casablanca (Maroc) 🡵
- 3 décembre 2024 : Après examen du dossier, le Dicastère pour la Doctrine de la Foi demande à l'Archevêque de Rabat d'émettre un « précepte pénal » à l'encontre du père Exelmans : il est assigné à résidence dans une communauté religieuse en France ; il lui est interdit d'accomplir tout ministère public, d'être en contact avec des mineurs sans la présence de majeurs, et il a l'obligation d'un suivi psychologique. Le Dicastère demande que toute information complémentaire lui soit transmise, y compris l'issue des procédures civiles 🡵
- 2025
- 10 janvier 2025 : Mgr Pierre d'Ornellas informe par un communiqué les 4 paroisses du diocèse de Rennes où le père Exelmans a exercé son ministère (Maurepas à Rennes, Cesson-Sévigné, Mordelles et la Cathédrale de Rennes). Dans ce communiqué, un appel à témoins est lancé 🡵 (voir par exemple Le lien n°376). Cependant, le communiqué n'a pas été publié sur le site internet du diocèse.
- 23 février 2025 : à la demande de l'Archevêque de Rennes, les délégués territoriaux Portes de Bretagne des Scouts et Guides de France publient un communiqué à l'attention des familles du groupe dans lequel le père Antoine Exelmans a été aumônier. Un appel à témoins est également lancé dans ce communiqué 🡵
- 20 mars 2025 : l'Archevêque de Rabat, dans la Communication N°54, informe ses diocésains du « précepte pénal » 🡵 que le Dicastère pour la Doctrine de la Foi a demandé à l'Archevêque de Rabat d'émettre le 3 décembre 2024
- 1er septembre 2025 : le père Antoine Exelmans est de nouveau placé sous la responsabilité de l'Archevêque de Rennes (la convention signée avec le diocèse de Rabat est arrivée à son terme). Ce dernier maintient les mesures du « précepte pénal » et vérifie que le père Exelmans se tient bien aux obligations auxquelles il est soumis 🡵
- 4 novembre 2025 : l'Archevêque de Rabat annonce coopérer pleinement avec les autorités civiles compétentes « au Maroc comme à l'étranger » 🡵
- 6 novembre 2025 : un communiqué du diocèse de Rennes donne sa chronologie des faits (en omettant certains détails) 🡵
Restrictions de ministère
Le 3 décembre 2024, après examen du dossier, le Dicastère pour la Doctrine de la Foi demande à l'Archevêque de Rabat d'émettre un « précepte pénal » à l'encontre du père Exelmans : il est assigné à résidence dans une communauté religieuse en France ; il lui est interdit d'accomplir tout ministère public, d'être en contact avec des mineurs sans la présence de majeurs, et il a l'obligation d'un suivi psychologique. Le Dicastère demande que toute information complémentaire lui soit transmise, y compris l'issue des procédures civiles 🡵
Le 1er septembre 2025, le père Antoine Exelmans est de nouveau placé sous la responsabilité de l'Archevêque de Rennes (la convention signée avec le diocèse de Rabat est arrivée à son terme). Ce dernier maintient les mesures du « précepte pénal » et vérifie que le père Exelmans se tient bien aux obligations auxquelles il est soumis 🡵
Il est assigné à résidence dans la communauté Jésuite de Saint-Étienne pour la durée des investigations et des décisions judiciaires en France et au Maroc 🡵.
Accusations
Il y a six victimes présumées du père Antoine Exelmans. Ce prêtre « à l'engagement infaillible » se proposait d'offrir un suivi « personnalisé ». Certains migrants mineurs blessés étaient accueillis dans son logement au presbytère de Casablanca. Il justifiait cette pratique « par l'état de santé fragile du migrant ». La victime pouvait passer plusieurs jours seule avec lui. « Les abus pouvaient être des attouchements, le déshabillement de la victime jusqu'à la relation sexuelle avec pénétration. Certaines victimes refusaient, d'autres cédaient à ses tentatives répétés », révèle une source qui a recueilli les témoignages de certaines victimes 🡵.
Un article de Enass 🡵 décrit ce qui pourrait être un système de prédation. Le père Antoine Exelmans aurait obtenu la fermeture des services sociaux gérés par l'Église. Selon un acteur associatif, « Père Antoine voulait tout gérer, lui-même ». De plus, et toujours selon Enass, père Antoine tenait à chaque fois à obtenir un traitement médicamenteux psychiatrique pour ses victimes [présumées] ce qui fait dire au journal : « C'est ici que l'affaire se transforme en abus sexuel vers une probable affaire de traite des êtres humains » 🡵.